Photos: Andy Vathis

Voici le récit de la toute première expérience de course en Coupe du Monde pour le jeune pilote de descente Drew Mozell. Drew fait partie du programme Devinci Development Racing et est originaire de North Vancouver, Colombie-Britannique. 

Pour un Junior, compétitionner en Europe pour une toute première fois, ça peut être bien intimidant. Les parcours, les conditions, les horaires serrés, les pros qui longent le parcours...Ça n'a rien à voir avec la petite course locale

Drew nous raconte son expérience. 

Jour de pratique 1 :

Je me suis bien amusé sur mon vélo! La piste était assez difficile à s'ajuster. Pas de chute ni de problème ce jour-là, mais je pense que j'ai eu du mal à trouver le rythme dès le début. C'était ma première Coupe du monde, il était difficile de me sentir à l'aise sur la piste et de me pousser aussi tôt que j'aurais dû. Cependant, le savoir maintenant m'aidera beaucoup au prochain.

Journée d'entraînement 2 / Qualifications :

C'était la première fois que j'étais contre la montre sur une piste de course depuis l'été 2019, et c'était certainement la partie la plus stressante de la semaine. J'ai passé beaucoup de temps à m'entraîner à la maison, mais rien ne vous prépare à la vraie situation de course.

Ma plus grande inquiétude était de ne pas me qualifier. Après tout le travail acharné, les voyages et l'engagement, ne pas se qualifier pour la finale serait dévastateur. J'ai fait une erreur dès le départ au deuxième virage et j'ai trouvé que j'avais du mal à trouver un rythme. La piste était mouillée, glissante et impitoyable, mais je ne m'attendais pas à ce qu'elle soit autant accidentée, d'autant plus que j'appréciais la section boisée pentue et technique tout au long de l'entraînement.

Mes temps de passage n'étaient pas excellents et j'ai croisé la ligne d'arrivée 18e. Ce qui me donna la 25e place au terme des qualifications, j'étais tout de même heureux de faire partie des finales du lendemain.

Ma configuration de pneus était un Maxxis Shorty à l'avant et l'arrière. Pour le pneu avant, j'avais fait des entailles dans les crampons latéraux pour une meilleure déformation et donc meilleure traction dans ces conditions. 

Finales:

Autre que d'être excité et nerveux pour ma première Coupe du monde, j'ai ressenti moins de pression pour ma finale. La piste avait tellement changé depuis les qualifications que j'ai poussé pour deux descentes de pratiques le matin.

Le plus grand changement était à quel point le parcours s'était asséché en haut, mais avec des conditions instables toujours présentes dans la section boisée. J'ai changé pour une configuration pneus pour conditions sèches pour l'entraînement et j'étais satisfait de mes descentes, j'ai donc décidé de m'en y tenir. J'utilisais un Maxxis Assegai à l'avant et un Maxxis DHR II à l'arrière. C'était un peu risqué, mais j'ai pensé que cela en valait la peine car j'avais confiance de bien maitriser la section boisée boueuse.

Mon objectif était de terminer la course et de me hisser parmi les 10-15 premiers. J'étais le premier pilote à commencer la journée, ce qui était une sensation assez intense, mais c'était génial de savoir que la piste sur laquelle j'avais pratiqué 30 minutes plus tôt n'avait probablement pas beaucoup changé.

 

Secteur 1 - J'ai commis une grosse erreur ici lors des qualifications, je voulais donc rouler en douceur et m'assurer d'avoir un certain rythme. J'étais un peu plus lent que prévu mais j'avais l'impression que c'était un bon début de course.

 

Secteur 2 - C'était similaire au secteur 1. Pas une grande performance et j'étais définitivement trop prudent.

 

Secteur 3 - Sachant que je ne pilotais pas le sommet aussi agressivement que je devrais l'être, j'ai vraiment essayé de donner de la puissance sur la section ''autoroute''. J'ai réalisé le 7e meilleur temps en Junior de ce secteur. 

 

Secteur 4 - Je suis entré dans la section boisée trop vite et je suis sorti de la ligne assez rapidement, ce qui a conduit à mon pire passage de cette section de la semaine. J'ai eu trois arrêts complets et mes pieds étaient à peine sur les pédales, et j'ai vraiment eu du mal à transporter la vitesse d'une section à l'autre. La boue était dense et lourde, les erreurs coutaient cher en temps.

 

Secteur 5 - Je suis sorti du bois déçu de mon dernier passage et j'ai réalisé que j'avais laissé filé une belle opportunité, mais j'ai continué.

 

J'ai rattrapé 15 secondes dans les secteurs 1, 2 et 3 par rapport à mes passages de qualification mais j'ai tout perdu dans la section boisée, ma descente de qualification étant de 4:15 et ma descente finale de 4:13.

Terminer 2 secondes plus vite que les qualifications était décevant. Je voulais être sous 4:00 et c'était tout à fait possible. Au final, je termine 22e. Il m'a fallu quelques heures pour réaliser que malgré ma performance difficile, je venais de terminer ma toute première finale de Coupe du monde et ma première course depuis 2019. C'était difficile, mais dans l'ensemble, je suis très heureux de m'être qualifié et de terminer la course. . J'ai découvert que j'avais vraiment besoin de me détendre et de rouler plus souplement quand je m'adapte à une nouvelle piste, surtout quand je n'ai pas beaucoup de temps d'entraînement. La difficulté à trouver le rythme en début de semaine jeudi s'est vraiment reportée sur vendredi et samedi. J'ai déjà très hâte de mettre en œuvre ce que cette première expérience m'a permis d'apprendre. Prochaine course, le Crankworx Innsbruck DH en Autriche. 

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